Origine du nom : du gaulois cale, « caillou », « vallée alluvionaire ».
Blason : l’aigle constitue les armes de Chaux
depuis au moins le XVIIe siècle.
Des pièces gauloises et des pièces romaines indiquent l’emplacement d’une station ou relais de poste sur une route militaire au IIIe siècle. L’incursion des Alamans, vers 356, est suivie de l’installation des Burgondes sur le territoire de la commune. Le premier clocher est dressé en 869, et la paroisse de Chaux comprend en 1275 les villages d’Auxelles, Lachapelle, Evette et Sermamagny. Au début du XIVe siècle, l’officier seigneurial quitte le château du Rosemont et s’installe à Chaux, où la justice est rendue. Chaux est alors chef-lieu de la seigneurie du Rosemont. En 1525, André de Chaux commande 400 « rustauds » insurgés du val de Rosemont. La paix est rétablie lorsque les chanoines de Belfort et de Saint-Maimboeuf leur fournissent de l’argent. Sur ce territoire rattaché à la France par les traités de Westphalie (1648), le village vit depuis le XIXe siècle sous l’influence belfortaine. Les grandes usines de Belfort attirent les travailleurs et la vie rurale s’étiole. Le charnier de Bellevue, rue des Oiseaux, témoigne des combats des résistants, dont trois de Plancher, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Eglise Saint-Martin
Moyen Âge – 1691
Vitrail de Saint Martin
1939
Maître verrier : Georges Janin
Saint Martin est cité comme patron de l’église dès le XVIe siècle. Le maître verrier nancéen représente l’évangélisateur des Gaules en uniforme de la garde impériale, dans laquelle il sert à Amiens au XVe siècle. Après l’épisode fameux du partage de sa chlamyde pour en donner la moitié à un pauvre en hiver, il mène une vie d’ermite, fonde à Ligugé (Vienne) le plus ancien monastère des Gaules et meurt à Candes (Indre-et-Loire) le 8 novembre 397. Cette église est l’une des 3600 églises qui lui sont dédiées en France. D’après le coutumier de Rosemont, chaque ménage devait livrer une poule au seigneur le jour de la fête patronale.
Calvaire
Grès dur
Dressé sur une croix au fût écoté, ce christ est sculpté dans une attitude et sous des traits caractéristiques de l’expression médiévale. Il semble être l’oeuvre du même sculpteur que celui des croix de Rougegoutte, dont seule la croix des Côtes subsiste. Ce type de monument témoigne de la forte christianisation des campagnes depuis la fin du Moyen Âge et de l’influence du clergé dans toutes les activités de la vie quotidienne.
Ferme
XIXe siècle
Grès permien et pierre
Avec son toit qui forme un large auvent qui s’avance au-dessus de la grange et de l’écurie, cette ferme conserve les caractéritiques de la maison sous-vosgienne. Massif et rectangulaire, ce bâtiment juxtapose sur un même plan le corps de logis, la grange et l’écurie, et comporte généralement un ou deux appendices en retour d’angle. La grange, ouverte par une large porte cintrée, est aussi un passage, une charretterie et un lieu à tout faire. Le bétail est nourri depuis la grange par des volets appelés « bérets » ouvrant sur les mangeoires. Au-delà de la porte cintrée, le « lai-loe », ou avant-grange, est une sorte de vestibule qui dessert la partie habitation.
Château Marcotte
Fin du XIXe siècle
Grès
Grande-Rue